Actuellement salarié, vous sentez que le virus de la création d’entreprise s’empare peu à peu de vous et vous avez désormais pris votre décision. Oui, c’est décidé, vous allez devenir auto-entrepreneur. Mais, avant de vous lancer tête baissée dans ce nouveau challenge, voici quelques points à prendre en considération.
Sommaire
Auto-entreprise vs employeur
Grâce au régime de l’auto-entrepreneur, il va vous être facile de devenir indépendant tout en continuant votre activité salariée. Une position bien confortable pour tester la viabilité de votre projet. Attention toutefois, car certaines démarches doivent être faites de votre côté :
> Une obligation de loyauté vis-à-vis de votre employeur : Vous pourriez très bien mener votre petite affaire de votre côté sans prévenir personne. Or, n’oubliez pas que vous avez certains devoirs. Informer votre employeur de votre envie de créer une activité secondaire est la première des obligations. La seconde est d’avoir également son autorisation, si vous avez pour projet de vendre ses produits ou prestations.
> Vérification de votre contrat de travail : Contient-il des clauses pouvant limiter votre création d’entreprise ? Méfiez-vous, car en cas de non-respect de ces clauses, votre contrat pourrait tout bonnement être rompu. Dans le cas opposé, les clauses de non-concurrence sont parfois abusives et vous pourriez bien avoir gain de cause en cas de désaccord.
Du côté de la protection sociale
Dès lors que vous vous déclarez comme indépendant, et ce même si vous êtes salarié, vous allez devoir verser des cotisations sociales au RSI (Régime Social des Indépendants). Celles-ci sont calculées sur la base du chiffre d’affaires que vous allez réaliser en tant qu’auto-entrepreneur.
Sachez toutefois, que vous resterez affilié au régime général de la sécurité sociale, même si désormais vous cotiserez à une seconde caisse d’assurance maladie.
Et mes impôts ?
En tant qu’auto-entrepreneur, 2 solutions s’offrent à vous pour le paiement de vos impôts.
Le prélèvement fiscal libératoire : Vous devez déclarer votre chiffre d’affaires et payer vos charges chaque mois ou chaque trimestre.
Sans prélèvement fiscal libératoire : Vous devez alors déclarer votre chiffre d’affaires sur votre déclaration annuelle de revenus. Vous y indiquerez donc à la fois vos revenus de salarié et vos revenus d’entrepreneur.
Chômage or not chômage ?
Etant salarié, votre activité d’auto-entrepreneur ne sera considérée que comme secondaire et elle ne vous ouvrira pas de nouveaux droits pour le chômage. En effet, l’auto-entrepreneur ne cotise pas à l’assurance chômage, donc en cas de licenciement par exemple, vos droits seront seulement calculés sur vos fiches de paie.
Renseignez-vous bien toutefois avant de créer votre entreprise, car vos droits seront différents selon que vous vous êtes lancé avant ou après votre licenciement. A méditer donc !
Porteur d’un projet motivant et soucieux de garder un filet de sécurité en cas d’échec, la création d’une auto-entreprise en tant que salarié semble être une excellente idée. La possibilité pour de nombreuses personnes d’allier créativité et audace, mais si l’on en croit les dernières informations sur le sujet, on peut finalement se demander jusqu’à quand ?
Emmanuelle Collin
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