Dans un article précédent, nous avons énuméré les principaux avantages du statut d’autoentrepreneur. Cependant, il faut bien prendre en compte que cette forme d’entreprise présente également un certain nombre d’inconvénients. Avant de vous décider pour le statut d’autoentrepreneur, vérifiez bien que ces désavantages ne porteront pas préjudice à votre entreprise.
Sommaire
Inconvénient n°1: Les charges ne peuvent pas être déduites
L’autoentrepreneur n’a pas la possibilité de déduire les charges que suppose son activité professionnelle. Lorsqu’il exerce une activité de service à son domicile (création de sites web, traduction…) cette impossibilité de déduction peut n’avoir que peu de conséquences sur le chiffre d’affaires. Cependant lorsqu’il exerce un travail de vente ou qu’il se déplace beaucoup cela peut supposer un frein important à la solvabilité de l’entreprise.
Par exemple, l’autoentrepreneur ne peut pas déduire ses frais kilométriques, une partie de son loyer, les dépenses liées aux repas ou encore son abonnement téléphonique.
Le montant des charges et des impôts à payer sont donc les mêmes quelles que soient les charges de l’autoentrepreneur.
Inconvénient n°2: La TVA ne peut pas être récupérée
La franchise de TVA permet à l’entrepreneur d’afficher des tarifs plus compétitifs certes, mais cela peut également lui faire perdre de l’argent.
L’autoentrepreneur ne peut pas récupérer la TVA de ses achats. Lorsqu’il acquiert du matériel informatique, une voiture, des machines, des matières premières, des fournitures de bureaux auprès de sociétés qui facturent la TVA, il doit la régler mais ne peut pas la récupérer.
C’est généralement un gros inconvénient lorsque l’installation à son compte demande un certain investissement ou que l’entrepreneur doit acquérir du nouveau matériel de manière régulière.
Inconvénient n°3: Les trimestres de retraites ne sont pas garantis
Les quatre trimestres annuels ne sont pas automatiquement acquis par l’autoentrepreneur. Pour les valider, il doit réaliser un certain chiffre d’affaires au cours de l’année.
Pour l’année 2012, un entrepreneur ayant une activité commerciale doit faire un chiffre d’affaires de 25 433€ pour valider 4 trimestres de retraite. Le chiffres d’affaires est de 14 751€ pour une activité de prestation de services ou artisanale BIC et de 11 175€ pour les activités libérales.
Si l’autoentrepreneur n’atteint pas les sommes requises, il peut, en fonction de son chiffres d’affaires valider 1, 2 ou 3 trimestres.
Inconvénient n°4: Un chiffre d’affaires limité
L’autoentrepreneur ne peut pas facturer plus d’une certaine somme sans avoir à changer de statut. Une entreprise commerciale ne peut avoir un chiffre d’affaires supérieur à 83 200€ tandis qu’une entreprise de services est limitée à 33 300€. Une tolérance de quelques centaines d’euros est appliquée durant deux ans et permet à l’entrepreneur de garder son statut.
Lorsque le chiffre d’affaires dépasse le plafond, l’autoentrepreneur est alors soumis au régime réel d’imposition. Il devra également facturer la TVA et ne pourra plus bénéficier du prélèvement libératoire de l’impôt sur le revenu.
Inconvénient n°5: Paiement de la CET
Durant les trois premières années, l’autoentrepreneur ne paie pas la contribution économique territoriale. Passé ce délai, il doit la régler annuellement.
Attention, si une personne s’est déclarée sous ce statut en fin d’année, elle perd tout de même un an d’exonération. Il est donc conseillé d’attendre le début de l’année suivante pour démarrer son projet.
Le coût de la taxe ne dépend pas du chiffre d’affaires déclaré mais de la zone géographique où vit l’autoentrepreneur. Elle est donc différente pour chaque entrepreneur et peut aller du simple au quintuple.
Fanny
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