Il est nécessaire de faire preuve d’affirmation de soi pour sortir parfois d’une situation difficile. S’affirmer c’est être capable d’exprimer ses besoins, ses émotions, dans son propre intérêt, de défendre son point de vue sans anxiété exagérée, d’exprimer avec sincérité et aisance ses sentiments et d’exercer ses droits mais sans dénier ceux des autres.
Exemples:
S’affirmer c’est chercher le juste milieu entre passivité et agressivité, c’est pouvoir par exemple demander une augmentation à son responsable hiérarchique sans le manipuler ou bien être capable de dire un « Non » et de le maintenir.
Lorsque une personne à des problèmes d’affirmation de soi, souvent elle n’a pas conscience qu’elle ne sait pas s’exprimer clairement. Prendre conscience de cela est essentiel pour mieux s’affirmer.
L’affirmation de soi va permettre de clarifier une relation pour vous permettre de vous donner les moyens de vous faire respecter.
Par contre s’affirmer c’est aussi se désolidariser des réactions primaires telles que l’agressivité, la soumission et la manipulation.
Ces réactions primaires sont en effet des freins à l’épanouissement personnel.
L’agressivité :
L’agressivité est basée sur la volonté d’imposer son opinion par la force physique ou la domination verbale.
Elle résulte d’un comportement social volontaire, intentionnellement dirigé contre une cible identifiée.
D’un point de vue relationnel, elle se matérialise par l’établissement d’une domination intellectuelle ou physique par la loi du « plus fort ».
L’agressivité mène inéluctablement au conflit ou à la soumission de l’interlocuteur.
La soumission (passivité):
La soumission est l’abandon de l’interaction sociale au profit d’un dominant par la fuite ou le refus d’exposer son point de vue.
Il en résulte une acceptation à contre cœur et cette soumission mène à une remise en cause de l’estime de soi de par l’incapacité à s’affirmer en tant que personne.
La manipulation :
La manipulation repose sur le désir d’imposer son opinion via la ruse. Il en découle alors une acceptation de votre point de vue par votre interlocuteur, sans que ce dernier n’en réalise l’entière signification.
L’affirmation de soi n’est pas de la manipulation, elle ne permet pas de faire changer autrui, ni d’obtenir la réponse désirée car l’autre à toujours le droit de dire non et de ne pas accéder à votre demande.
L’affirmation de soi repose sur le choix personnel que fait un individu de ne pas avoir recours à l’un de ces trois principes, faisant de lui alors un être de compassion, respectant ses interlocuteurs.
Pour s’affirmer avec efficacité il faut aussi travailler sur le COMMENT VOUS ALLEZ VOUS EXPRIMER AVEC PLUS D’EFFICIENCE devant votre interlocuteur c’est-à-dire comment allez vous mettre en avant davantage le processus que le contenu de votre communication ?
L’affirmation de soi s’appuie sur une logique de sincérité qui doit être accompagné d’un volume de voix constant et audible, d’un regard fixé dans les yeux de l’autre, d’un débit de paroles ralentit et d’une gestuelle adaptée.
Le miracle c’est que tout ceci permet de développer à terme la perception de son efficacité et donc de son estime de soi.
L’affirmation sert avant tout à clarifier la relation, elle se décompose en quatre étapes : Oser s’exprimer, Etre crédible, Formuler efficacement et Ecouter.
Oser s’exprimer c’est-à-dire, dire ce que l’on pense avec courage
Etre affirmé c’est adopter un juste milieu entre être passif (soumis) et être agressif.
Le passif : – Ose s’exprimer mais sans efficacité par exemple il baisse le ton de sa voix sur les mots importants de ce qu’il est en train de dire.
– N’arrive pas à faire respecter ses droits.
– Dit trop souvent « OUI » alors qu’il veut dire « non »
– Fuit le conflit…
L’agressif : – Ose s’exprimer
– Fait respecter ses droits
– Empiète sur les droits des autres
– N’écoute pas son interlocuteur
Seule l’affirmation permet le respect des deux interlocuteurs et la construction d’une relation durable et de qualité.
Etre crédible c’est s’exprimer avec authenticité et avoir un impact sur l’autre
Pour être crédible il faut : – Avoir un contact visuel avec son interlocuteur
– Ralentir son débit de paroles, prendre le temps de s’exprimer.
– Garder un volume de voix constant.
– Avoir une posture droite et stable, une gestuelle naturelle.
– Etre sincère.
Formuler efficacement c’est s’exprimer avec clarté
Les grands principes à respecter pour :
Une demande : Préparer et identifier précisément ce que vous voulez obtenir et clarifier ce que vous allez dire. Exprimer cette demande d’une manière claire et courte, elle doit illustrer ce qui est important pour vous. Ne pas se justifier dans un premier temps car se justifier immédiatement c’est perdre en crédibilité. Exiger une réponse immédiate ou sinon demander un délai précis de report. Remercier son interlocuteur avec une remarque positive même si la réponse ne vous convient pas.
Un reproche : En affirmation on parle de critique constructive car il est souhaitable de se donner les moyens d’être constructif et ne pas se laisser envahir par ses émotions. Analyser les faits en étant le plus objectif et précis que possible et ne pas rajouter d’autres reproches sinon c’est l’escalade de la collection de timbres (reproches collés les uns sur les autres et donc plus difficiles à décoller ensuite). Exprimer les conséquences de ces faits pour vous, rester simple et factuel. Demander la solution à votre interlocuteur mais laisser lui le soin de la trouver par lui même, son engagement dans sa mise en œuvre sera alors plus fort. Il est important ensuite d’exprimer quelque chose de positif après s’être mis d’accord.
Un « NON » et son maintien : En réception à une demande et en faisant le choix de dire NON et de le maintenir, il ne faut rien rajouter car les informations supplémentaires données deviennent des points d’ancrage sur lesquels va prendre prise votre interlocuteur.
Généralement le demandeur s’arrête, si le demandeur poursuit tout de même sa demande avec insistance vous pouvez expliquer les motifs de votre décision et/ou proposer une solution alternative. Si tout cela ne suffit toujours pas, il vous faut alors exiger un autre comportement « je te demande d’arrêter d’insister ».
Un compliment : Pour être efficace donner le fait précis pour lequel vous souhaitez complimenter votre interlocuteur et exprimer la conséquence de ce fait en vous impliquant personnellement par l’expression d’un adjectif valorisant. Le compliment doit être court et votre aptitude adaptée (facial souriant et contact visuel).
Recevoir un compliment : Si vous recevez un compliment global vous pouvez exprimer votre refus en demandant à l’autre d’être plus précis. Si ce compliment précis est faux vous pouvez préciser que ce compliment ne peut pas vous être destiné. Si il est vrai dans un premier temps vous pouvez l’accepter par un langage non verbal (hochement de tête, sourire…) et ensuite la remercier sans trop en faire car souvent l’affectif nous amène à rajouter des commentaires superflus pouvant être dangereux.
Ecouter c’est prendre en compte et respecter le point de vue de l’autre
Ecouter consiste à utiliser le questionnement et la reformulation afin de s’assurer que l’on a compris au mieux le message de son interlocuteur et accepter sa réponse sans le juger.
L’affirmation de soi est une formidable compétence relationnelle qui permet de se faire entendre.
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Pascal
http://www.eco-sens-coaching.com