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Avant toute chose, il est intéressant de réfléchir à ce que représente l’échec. Une entreprise qui ne fonctionne pas, et à laquelle il faut mettre fin, entraîne trop souvent un sentiment d’échec chez l’entrepreneur. Après avoir mis toute son énergie dans son projet, il se sent démuni, honteux presque, de ne pas avoir réussi. L’investissement affectif est tel qu’il se sent coupable de n’avoir pas réussi là où d’autres prospèrent.
Pour mieux rebondir, commencez tout d’abord par parler d’expérience plutôt que d’échec. Listez ensuite quelles erreurs proviennent de vous et de votre environnement, les compétences que vous avez mobilisées avec succès et les raisons objectives qui ont conduit à la fermeture de votre auto-entreprise. Voir le verre à moitié plein sans vous juger trop durement vous évitera la déprime.
Pour poursuivre dans cette logique et tirer le meilleur de votre expérience, prenez conscience que notre environnement favorise grandement votre sentiment de culpabilité. Il n’est pas évident d’être entrepreneur quand les stigmates ont la vie dure et qu’une tentative avortée peut conduire à une mise en doute des compétences. Or, vivre un échec entrepreneurial, c’est aussi apprendre : apprendre à se connaître, ou encore apprendre à valoriser son savoir-faire et son savoir-être. Regarder cette expérience avec bienveillance vous aidera donc à positiver et à avancer plus sereinement.
Relancer une entreprise suite à un échec est possible, de même que réussir. Mais pour cela, quelques précautions sont à prendre. Une analyse approfondie de votre précédente expérience est indispensable pour ne pas retomber dans le même scénario. Vous devez ainsi avoir réfléchi avec la plus grande précision à ce qui vous a poussé à l’échec. Avez-vous bien géré votre affaire ? Aviez-vous suffisamment préparé votre projet et réfléchi à votre politique tarifaire ? Votre entreprise proposait-elle des produits / services porteurs ou bien la concurrence était trop rude ? Bref, analysez tout et repartez fort de vos conclusions pour ne pas reproduire le même schéma.
Finalement, même s’il est redouté par tous les entrepreneurs, l’échec n’est pas une fatalité, ni une fin en soi. À vous d’en faire une force, votre force, pour repartir de plus belle dans une nouvelle aventure !