Chaque individu a des blessures profondes qu’il tente de masquer l’empêchant d’être lui même. La souffrance engendrée par ces blessures de l’âme donne lieu à la constitution d’un masque (mécanisme de défense) par la personne qui, malgré sa volonté d’être lui même, reste bloquée dans les mêmes réflexes destructeurs.
Il y a quatre grandes étapes dans le tout début de sa vie pour se constituer un masque. Au départ nous sommes nous même lorsque nous venons de naître, puis nous ressentons que nous devons être autre pour plaire à nos parents, ensuite la révolte gronde en nous lorsque nous découvrons encore tout jeune enfant la douleur de cette prise de conscience et enfin c’est la période de la résignation, la période de la création de notre masque qui nous permet de vivre quand même….
Pour mieux se comprendre et vivre du mieux être, il nous faut accéder à son être véritable, pour cela il est nécessaire de refaire le chemin en sens inverse.
Repérer son masque, être à l’écoute de son corps comme révélateur de ses blessures et apprendre à les aimer. Accepter ce qui se cache derrière qui est source de révolte. Avoir de la compassion pour l’enfant en nous qui a souffert mais également pour nos parents qui eux aussi ont souffert. Avoir le courage de redevenir soi-même en acceptant que la vie soit remplie d’expériences qui nous servent à apprendre ce qui est bénéfique et bon pour nous. Redécouvrir l’amour de son soi véritable.
Sommaire
Lise Bourbeau décrit dans son livre « les cinq blessures de l’âme » :
- Le Rejet
- L’Abandon
- L’Humiliation
- La Trahison
- L’Injustice
Le Rejet : Masque du fuyant, personne qui ne croit pas à son droit d’exister, qui se croit nul, sans valeur. Personne plutôt perfectionniste, intellectuel à tendance anorexique, de fait cette personne est mince avec juste les os sur la peau. Sa plus grande peur la panique !
L’Abandon : Masque du dépendant, personne qui va tout faire pour attirer l’attention, le soutien recherché y compris en se comportant en victime. Personne qui manque de tonus avec le dos courbé et les autres parties du corps flasques. Personne qui a tendance à être boulimique et avec un grand besoin de soutien, elle s’accroche physiquement aux autres, elle a tendance à se comporter en sauveur pour qu’on ne l’oublie pas. Sa plus grande peur la solitude !
L’Humiliation : Masque du masochiste, personne qui à honte d’elle-même car elle se croit sale. Personne qui en prend beaucoup sur le dos avec une tendance à se dévaloriser et à tout contrôler pour éviter la honte. Compense par la nourriture de ce fait est plutôt grosse avec le visage rond et ouvert. Sa plus grande peur la liberté !
La Trahison : Masque du contrôlant, personne qui en apparence est sûre d’elle, autoritaire et intolérante, elle a tendance à décider pour les autres. Personne qui prend beaucoup de place avec l’âme d’un chef, elle ne fait pas confiance aux autres et ne délègue pas. Personne qui exhibe force et pouvoir avec des épaules larges chez les hommes et des hanches larges chez les femmes. Sa plus grande peur la dissociation, la séparation !
L’Injustice : Masque du rigide, perfectionniste et performant pour être le plus parfait possible. Personne qui est droite et rigide, colérique et froide car elle a des difficultés à montrer son affection. Très injuste envers elle-même, elle contrôle son poids par peur de déplaire ou d’être critiquée. Sa plus grande peur la froideur !
Les réactions suscitées par cette dernière blessure causent beaucoup de rigidité en soi et dans ses comportements. Ce masque du rigide s’est constitué pour protéger en fait une grande sensibilité intérieure.
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Les origines de la blessure d’injustice
Cette blessure se remarque davantage de la part des individus ayant eu des parents très autoritaires et froids. Tout enfant a besoin entre quatre et six ans de faire valoir son individualité, mais à cause de son environnement, il se retrouve plutôt brimé par ses parents autoritaires. Il trouve injuste de ne pas pouvoir être lui-même, ceci se cristallise en lui souvent en lien avec la relation parentale du même sexe. Le parent qui a de la difficulté à être dans son senti, à s’exprimer avec une saine communication, favorise tout cela à son insu.
Les critiques et la sévérité créent de la douleur au cœur du petit être et la rigidité apparaît alors.
Le masque qui se crée avec cette injustice est alors celui du rigide, car pour se protéger, l’enfant tente de se couper de son ressenti. C’est à la base une personne très sensible qui réprime ses émotions en laissant croire à l’indifférence. Elle semble à son tour froide et distante. Cette personne cherche la justice abondamment, se justifie encore et encore. Son corps se montre droit, plutôt rigide.
Les mouvements peuvent manquer de flexibilité et de souplesse. Le regard est vif, les mâchoires tendues et la nuque raide et droite. Elle a besoin de dégager la perfection en tout. Les émotions seront cachées pour tenter de traduire de la sérénité et elle craint l’autorité car enfant elle l’a subit. Elle peut avoir un caractère fort qui est difficile à gérer pour son entourage et qui la prive de douceur.
Une personne rigide ne pense pas suffisamment à se reposer, à faire le calme et au besoin à s’amuser. Elle se sent dans le besoin d’être toujours en action, dans la satisfaction du devoir bien accompli. Elle se sent coupable de prendre des temps d’arrêt car elle sent le besoin de se justifier par peur d’être injuste. A un tel régime elle devient alors sous tension plus facilement.
Elle peine à reconnaître ses limites et demande rarement de l’aide car son besoin de perfection risque de ne pas être comblé si les choses sont faites par les autres… Le burnout est risqué car elle est dure avec son corps et en général également avec elle même. Le mécanisme de contrôle prend beaucoup de place dans sa vie.
Cette personne pourra avoir plus de difficulté à se laisser aller et à vivre le plaisir. Il y a même un blocage dans l’expression de la tendresse qu’elle pourrait exprimer ou ressentir. Cette personne camoufle les émotions au profit du rationnel à outrance. Devenir moins perfectionniste, plus calme, plus spontanée, plus souple, se donner le droit d’être vulnérable et sensible serait tellement souhaitable pour elle.
Comme dans chaque blessure, la personne se moule à un faux personnage, pour se faire aimer et pour être reconnue. Il importe donc d’identifier les types de masques que nous portons.
La meilleure façon de faire est de reconnaître que ce fut difficile et de choisir la compassion envers soi et nos parents car eux aussi, ils ont soufferts. Il est inutile d’accuser les autres pour nos souffrances, car c’est une façon de rester accroché au passé et ne rien pouvoir y changer. Se faire aider par un tiers ne peut qu’apporter enfin la libération et dégager les entraves à son bonheur.
Une blessure, c’est une douleur émotionnelle qui est née suite à l’un de nos besoins essentiels qui n’a pas été satisfait et qui a faussé nos perceptions. Ce choc émotionnel qui a pour beaucoup de personnes été vécu seul, dans son isolement, sans même pouvoir en parler, eh bien il fait toujours mal et depuis tout ce temps il s’est enraciné un sentiment de rejet, d’abandon, d’injustice, d’humiliation ou de trahison.
Comment mettre en marche la guérison et soigner son âme au mieux ?
Tant de gens rêvent de guérison, de libération. Mais la guérison peut être aussi source de désagrément car elle demande de cesser de vivre dans le passé et d’aller vers le changement de comportement. Les cellules, les organes ont besoin de bonne énergie pour créer de la vitalité et de l’harmonie. Pour stimuler la guérison, l’harmonie en soi, il est important de revenir à ici et maintenant et de créer de nouvelles énergies. Arriver à voir un moment difficile de notre vie comme un apprentissage, amorce une transition intérieure porteuse d’une énergie de vie et non de destruction.
Pour atteindre sa vraie nature profonde, porteuse d’amour et de douceur, il est nécessaire de revenir à soi, d’oser se sentir vivant, de verbaliser ses états d’âme, de laisser progressivement transparaître sa sensibilité avec des gens de confiance. Pour arriver à faire évoluer les choses, il importe déjà de prendre conscience du masque principal que l’on porte et de se donner le droit d’en avoir voulu à telle ou telle personne, en avoir de la compassion et enfin se dire je passe à autre chose.
Chaque jour demandez-vous quelles sont les situations qui vous ont fait éprouver des émotions. Lorsque vous devenez conscient que quelque chose vous fait réagir, évitez de blâmer l’autre, pas plus que vous-même, soyez juste attentif à ce qui se passe. Portez attention au nombre de fois que vous faites aux autres exactement ce que vous ne voulez pas que l’on vous fasse.
Pour modifier votre comportement, votre attitude, tentez de faire des liens entre votre réaction, la situation et votre blessure. Osez prendre contact avec votre vulnérabilité, les peurs s’il y a lieu au lieu de les refouler. Donnez-vous du temps et prenez ça avec le sourire. Soyez humble en admettant que ceci vous touche et que parfois, même le rire nerveux tente de cacher votre souffrance.
Il faut parfois de l’aide, sans oublier beaucoup de douceur et d’amour pour soi pour se défaire de son masque.