Les années d’études post-bac sont souvent difficiles. Les universités se trouvent dans des grandes villes, obligeant bon nombre d’entre nous à quitter leur domicile familial pour aller vivre plus près de la faculté. Oui, « nous », car je suis aussi une étudiante comme vous. Aujourd’hui, mes études touchent à leur fin. Après cinq années post-bac, et je pense pouvoir faire un bilan ici de cette expérience enrichissante.
Cet article ne sera pas seulement le reflet de mon expérience personnelle, mais plutôt celui des expériences de mon entourage. Ces expériences m’ont tout autant touchée et je souhaite donc les mettre à profit.
La préoccupation majeure de tout étudiant, souvent avant celle de la réussite purement scolaire, est celle de subvenir à ses besoins. Comment conserver son appartement, symbole d’indépendance ? Comment se nourrir à sa faim, sans rester coincé dans la case « pâtes-riz-patates » avec si peu de revenus ? Que reste-t-il pour vivre sa jeunesse, pour s’amuser, sortir, s’instruire différemment ?
Ce sont autant de problématiques que nous rencontrons chaque jour. Elles se trouvent au détour de toutes les conversations et de tous les silences emplis d’interrogations vitales.
Je quitte aujourd’hui cet univers grandi de mes expériences. Je partage donc avec vous mes enseignements acquis, pour ceux qui sont encore dans leurs années d’études post-bac, au début de l’âge adulte, et ceux qui y entrent.
Voilà comment subvenir à ses besoins et passer de la survie mensuelle à une véritable vie de jeune adulte.
Sommaire
Nous avons tous eu cette amie caissière à mi-temps. A peine rentrée de sa dernière heure de cours de comptabilité, la voilà qui enfile un tablier pour aller travailler aussi tôt. Ce sont généralement des emplois qui ne demandent pas de qualification, ni de réflexion, en « contrat étudiant ».
Et c’est évidemment la première solution que l’on envisage lorsqu’on commence à manquer de moyens. Bien sûr, la rémunération est souvent suffisante pour survivre, mais à un prix très lourd : celui de la réussite scolaire.
Travailler tous les jours dans ces conditions, en plus des études, demande une force physique et une endurance hors pair. La plupart des étudiants voient un impact négatif direct dans leurs études.
Raphaël, un autre de nos rédacteurs sur TAD, en a fait l’expérience.
« Quand j’étais étudiant, pour subvenir à mes besoins, j’ai travaillé dans un bar pendant un an 5 heures par jour, 5 jours par semaine pour payer mon loyer et mes courses. J’ai dû quitter ce travail au bout d’un an, car le temps que je passais à travailler dans le bar plus le temps que je mettais pour récupérer de ce travail influencer nettement les résultats dans mes études. Si je continuais dans cette voie-là, j’allais échouer lors de mon examen final. »
Je n’ai, pour ma part, jamais choisi cette solution, souhaitant prioriser mes études et ne pas me rendre esclave de « la vie étudiante ». Ceux qui la choisissent gagnent certes assez d’argent pour rester étudiants, mais ne conservent pas ce statut bien longtemps en raison de ce même choix. N’oubliez jamais que l’objectif numéro un de votre vie d’étudiant et d’aller au bout de vos études et de réussir vos examens.
Les missions ponctuelles sont une autre voie pour subvenir à ses besoins. Elles ont un caractère irrégulier et ne prennent donc pas la totalité du temps libre qui peut être consacré à étudier.
Raphaël a aussi testé cette solution en travaillant pour une agence d’hôtes à Paris.
« Cette solution était totalement adaptée à ma vie d’étudiant. L’agence faisait appel à moi lorsqu’elle avait besoin de placer un hôte d’accueil sur un salon ou encore dans un magasin pour remplacer une personne indisponible momentanément. Le problème que j’ai rencontré, c’est que les revenus que cette activité n’était pas assez élevé. De plus il est arrivé que durant deux à trois mois aucune mission ne soit disponible. »
En effet, du fait de leur caractère irrégulier, ces missions ne peuvent pas suffire en tout temps et pour toutes les situations de dépenses quotidiennes. Les occasions se font d’ailleurs de plus en plus rares. Il faut donc souvent combiner cette solution à une autre afin de couvrir toutes les dépenses quotidiennes.
Pour être honnête, j’ai trouvé cette solution par pur hasard. J’ai étudié en LEA (Langues Etrangères Appliquées), spécialité anglais et arabe. J’avais une amie avec moi qui s’est lancée en free-lance comme traductrice et qui m’a parlé de son travail.
Raphaël a connu une situation similaire :
« Pendant ses études en école de commerce, un de mes amis s’est lancé dans la création d’un blog sur le marketing. En parlant de sa passion, il a rapidement commencé à générer des revenus tous les mois grâce à la publicité, les commissions touchées sur la vente de produits sur Amazon et la vente de ses propres produits et services. Avec son blog, il a commencé à facturer des travailleurs indépendants et free-lance en échange de conseils marketing les aidants améliorer leur business. Il a également facturé d’autres Internet en l’échange de rédaction d’articles de qualité optimisée pour le référencement Google.»
J’ai jugé la solution intéressante, d’autant plus que mon amie connaissait un succès grandissant, à tel point qu’elle ne vit aujourd’hui que de cela grâce à la plateforme Upwork. Je l’ai donc imitée et cela a marqué un tournant dans ma vie aussi.
Il peut sembler effrayant au départ d’oser se mettre à son compte pour proposer ses services. Au début de l’âge adulte, notre confiance en nous n’est pas tout à fait établie et faire ce choix peut sembler difficile. C’est le seul frein réel que j’ai pu constater.
Mais une fois cet obstacle surmonté, je pense que cela en vaut réellement le coup. Vous aurez non seulement une indépendance financière, mais aussi personnelle. Etre son propre patron a de nombreux avantages, et combiné aux avantages de pouvoir travailler de chez-soi, cela devient extrêmement rentable durant cette période. Vous rentabiliserez totalement votre logement étudiant payé avec le fruit de ce même travail !
Avec du temps, de la patience et du travail, vous pourrez réellement gagner plus, dans un domaine qui vous plait. Au-delà des considérations financières, cette voie offre une expérience professionnelle unique et recherchée. Vous accumulerez de l’expérience valorisante.
Raphaël souligne des points essentiels. « Développer son propre business permet d’apprendre beaucoup de choses sur la vie active et sur l’entrepreneuriat. Dans certains cas, vous pourrez même mettre en application les concepts enseignés pendant vos études. »
Toute ces raisons en font, pour moi comme pour Raphaël, la voie royale pour les étudiants désireux de mieux vivre tout en construisant un avenir.
Je pense avoir donné tous les conseils pratiques dans les paragraphes précédents. Je tiens néanmoins à conclure sur un point qui me tient à cœur. Quel que soit le choix que vous ferez pour subvenir à vos besoins, faites-vous conseiller et mesurez l’ampleur des impacts. J’ai vu, de trop nombreuses fois en cinq ans, des étudiants brillants et motivés, tout perdre à cause d’un emploi censé les aider. La dernière solution proposée ici peut sembler la plus difficile, et je le conçois. Mais ce sera celle qui vous mènera non seulement vers la réussite scolaire, mais peut-être aussi professionnelle, alors envisagez-la sérieusement pour vous donner une chance de changer de mode de vie.
Hayette et Raphaël