Écrivain public, vous connaissez ?

Cela fait 7 ans que je suis écrivain public – rédactrice, 7 ans que j’ai créé mon entreprise Virtual Papyrus. Depuis plusieurs années déjà, j’écris des articles pour Travailler à domicile. Si nous faisions connaissance et que je vous disais tout sur ce métier aussi intéressant que mystérieux.

L’écrivain public 2.0

La profession d’écrivain public ne vous dit sans doute rien ou vous rappelle celui qui rédigeait des courriers sur la place publique il y a plus d’un siècle.

Pourtant, cette activité n’a rien de poussiéreux et a su s’adapter aux contraintes actuelles. Même si beaucoup d’écrivains publics reçoivent à leur cabinet, en mairie ou se rendent à domicile, d’autres préfèrent travailler à distance. Un ordinateur, un téléphone et le tour est joué !

L’avantage de cette dernière option est la variété géographique des clients. Mes contacts proviennent de la région parisienne, mais également de la France entière et de l’étranger.

Aussi, et malgré ce que l’on peut imaginer, l’ère du numérique n’a pas changé la qualité du relationnel. En face de vous ou derrière un écran, il est possible de chouchouter ses clients, de les conseiller et souvent de les rassurer. La richesse des échanges opère quelle que soit la distance, et pour peu que l’on ait le sens du service. Un sourire se sent à travers le téléphone, des mots gentils ou du temps passé seront ressentis de la même manière que de visu. L’écrivain public 2.0 a donc bel et bien encore sa place.

Mais que fait-il ?

Comme sa dénomination l’indique, l’écrivain public écrit. Diplômée en lettres modernes et en sciences de l’information et de la communication, j’ai choisi de travailler auprès des particuliers comme des professionnels. L’idée n’était pas de multiplier à tout prix ma clientèle, mais plutôt d’accompagner des clients aux profils différents et d’enrichir le champ de mes missions.

Et celles-ci sont très larges. Courriers administratifs, lettres de motivation, professionnelles ou personnelles, articles de blog, contenus web, supports de communication, correction de mémoires étudiants, etc., il est bien impossible de lister l’ensemble des prestations d’un écrivain public. Même si celles énoncées sont majoritaires, les demandes varient et il faut s’y adapter tel un caméléon.

Cela vous étonne peut-être que ce professionnel trouve sa clientèle, ou que des personnes puissent faire appel à moi pour écrire une simple lettre. Pourtant, l’utilité de ce service est réelle. L’écrit a une place importante au quotidien et dans notre société. Il a ses codes et ses exigences, que tout le monde ne connaît pas forcément. Certains n’ont pas le temps de rédiger leurs documents professionnels, d’autres savent que les fautes d’orthographe leur nuiront, et d’autres encore ne savent tout simplement pas comment faire. C’est donc à toutes ces personnes que mon activité s’adresse, sans juger celui qui a besoin.

Savoir-faire et savoir-être de l’écrivain public

Vous vous en doutez, la première des choses est de savoir écrire et d’avoir une orthographe irréprochable.

Il ne suffit pourtant pas d’avoir eu de bonnes notes en français pour y arriver. Être écrivain public s’apprend tous les jours. Comme nous l’avons vu, les clients sont variés et leurs demandes le sont tout autant. Autant dire qu’il ne faut pas se reposer sur ses acquis et qu’il faut connaître ses prestations sur le bout des doigts. Si un client me demande de lui rédiger une lettre de motivation pour un CIF et que je n’ai aucune idée des codes de ce courrier ni de ses enjeux, cela risque d’être compliqué. Si une entreprise me commande des articles de blog mais que je ne sais pas écrire pour le web, cela nuira aussi à ma réputation. Bref, l’écrivain public doit être curieux et remettre ses connaissances en question en permanence. Nul n’a le savoir ultime, et il ne faut pas hésiter à rechercher l’information là où elle se trouve.

Être écrivain public, c’est aussi aimer les autres. Avant de commencer, j’avais lu qu’il fallait garder la juste distance avec les clients. J’ai essayé et j’ai échoué, car j’ai fait le choix d’être authentique. Ce métier, je l’ai fait car je voulais aider les autres. Mais comment aider si le professionnel voile complètement l’humain qu’il est ? Alors j’ai choisi de rire avec un client quand il est drôle, de partager sa peine quand il est dans une situation difficile et de l’encourager quand il se lance dans un projet. Cela rend les échanges plus vrais, plus agréables pour tous.

Comment être écrivain public ?

Ceux qui veulent devenir écrivain public sont de plus en plus nombreux car cette activité n’est pas règlementée. Aucun diplôme n’étant exigé et l’installation étant très simple, les vocations se multiplient.

Pourtant, on ne peut pas s’improviser écrivain public ou rédactrice car ce projet se travaille, se mûrit. Être bon en orthographe ne suffit pas et il faut apprendre, apprendre et encore apprendre. Comment rédiger tel document, comment communiquer efficacement, quelles sont les évolutions législatives pour telle démarche, etc.

Des formations pour se préparer au métier d’écrivain public ont vu le jour et c’est tant mieux. En plus de mon parcours universitaire, j’ai choisi de suivre une formation d’écrivain public via le CNED. Une façon de valider mon projet et d’en maîtriser les contours.

Une licence professionnelle écrivain public, conseil en écriture professionnelle et privée, ainsi qu’un  DU écrivain public et auteur conseil existent aussi pour ceux qui veulent une formation plus longue.

Être écrivain public n’a enfin jamais été un hasard, mais constitue un vrai choix professionnel. Depuis 7 ans, il n’y a pas un matin où je ne me lève heureuse de faire ce métier. Il flotte ainsi dans l’air comme un sentiment de plénitude pour longtemps encore, je l’espère.