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J’ai 59 ans et je suis maman de trois enfants qui sont maintenant adultes. Après une carrière dans la fonction publique en tant que secrétaire de mairie, j’ai pris une retraite anticipée à l’âge de 47 ans. Actuellement et depuis mars 2009, j’exerce en qualité de secrétaire indépendante.
En fait, je n’ai pas choisi de travailler dans la vente directe, mais c’est une opportunité qui s’est présentée à moi. Je n’y avais jamais songé auparavant. De la manière dont cela m’a été présenté, cette activité m’a semblé accessible, presque ludique. J’ai perçu cela comme une occasion d’avoir de nouveau les contacts humains que j’avais perdus en cessant mon activité quelques années plus tôt. J’y ai également vu la possibilité d’obtenir un complément de revenus, ce qui était plutôt intéressant avec l’entrée en école supérieure de notre dernier enfant.
Je n’ai pas choisi l’entreprise à proprement parler. J’ai été démarchée à mon domicile et le vendeur, que je connaissais, m’a proposé de « faire comme lui » de la vente à domicile. Il a su trouver les arguments pour me convaincre et m’a aidée à trouver mes premiers clients, à passer ma première commande, etc.
J’ai eu du mal à accepter que je n’étais pas faite pour ce métier et que je n’avais pas la fibre commerciale. J’avais le sentiment que les gens m’achetaient des produits plus pour me faire plaisir que par besoin. J’avais aussi beaucoup de scrupules à relancer les clients pour de nouvelles commandes. J’ai aussi eu des difficultés à assumer des refus. Finalement, avec le recul, je pense qu’il y a une énorme différence entre la vente en magasin et la vente à domicile. Aller au-devant des gens est beaucoup plus difficile qu’il n’y paraît.
Certaines personnes sont naturellement douées pour le commerce et je n’ai aucun conseil à leur donner. Aux plus timides, je leur suggèrerais de suivre une formation pour se familiariser avec les contacts téléphoniques, pour apprendre à gérer un entretien, une réunion et un fichier clients, ou encore pour parler en public.
Après une remise en question de quelques semaines, la solution m’est apparue évidente. Je devais tout simplement faire ce que je savais faire le mieux : du secrétariat, de la rédaction et pourquoi pas exploiter mes goûts artistiques.
Dans l’immédiat, j’aimerais développer le côté « graphiste » de mon activité qui fait appel à la créativité ; le sur mesure étant ma plus-value. À l’approche de mes 60 ans, j’espère trouver le petit déclic et oser écrire un livre, éventuellement à quatre mains.
Sous ses abords attractifs, la vente à domicile n’est pas toujours synonyme de réussite et de richesse. Certains s’en sortent haut la main, d’autres la vivent comme une expérience plutôt négative. Le tout est finalement de ne pas se lancer tête baissée dans l’aventure et de savoir tirer des leçons positives de chaque échec pour mieux rebondir !
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Dommage pour vous, il faut dire aussi que votre expérience à la mairie est différente du monde de la vente directe. Ce qui est triste c’est que vous avez été en quelque sorte un pigeon pour la société qui vous a démarché et que vous avez dû subir un échec. Peut être qu’une petite formation en la matière sera utile ou carrément changer d’option.
Bonjour Emmanuelle,
J'aime bcp le fait de mettre en avant également les expériences, pas forcément "râtées" parce qu'on en tire toujours une leçon, mais non concluantes...et de savoir pourquoi cela n'a pas marché !
Bien souvent on ne voit que les réussites... et pas les échecs !
C'est une belle initiative ;-) Bravo
Sophie