Après 9 ans en tant qu’infirmier, Sébastien COLLIN a fait le choix de renoncer à sa carrière de fonctionnaire et aux avantages qui en découlent pour se lancer dans l’entrepreneuriat. À la tête du Clos du Vin depuis octobre 2013, il propose aux particuliers et aux professionnels de les initier aux plaisirs du vin, guidé par un seul mot d’ordre : la passion.
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Bonjour Sébastien. Explique-nous tout d’abord comment t’es venue l’idée d’entreprendre dans le secteur du vin ?
J’étais depuis longtemps attiré par l’œnologie sans en connaître grand-chose. J’ai donc décidé d’aller plus loin en intégrant un club d’œnologie. Puis, l’apprentissage théorique et les dégustations n’ont fait qu’ouvrir mon appétit. Je fais désormais des formations plus approfondies en vins et spiritueux, et je participe au Championnat de France de dégustation. L’idée d’allier passion, compétences et projet professionnel m’est donc venue naturellement.
Que proposes-tu exactement comme prestations ?
Je travaille à la fois avec les particuliers et les professionnels.
Concernant les professionnels, j’organise tous types d’événements d’entreprise (ex : animations séminaires, soirées, etc.), et je peux même animer un « club de dégustation » dans les locaux d’une société. J’ai aussi une activité de consultant, c’est-à-dire de conseil en vin, qui s’adresse aux C.H.R (Cavistes-Hôtellerie-Restauration) ou à ceux qui ont un projet dans le milieu du vin.
Pour les particuliers, il s’agit notamment de leur donner des cours d’œnologie en club ou à domicile. J’anime deux clubs à l’année dans les Yvelines et je propose des séances ponctuelles dans un bar à vins.
As-tu eu besoin de te former pour former les autres ?
Je me perfectionne régulièrement avec des formations dans le secteur du vin, mais aussi au quotidien grâce à internet et à la presse spécialisée. Je déguste également chaque jour pour parfaire ma pratique et mieux la retransmettre. Enfin, je visite des domaines partout en France et je participe à des salons professionnels pour aller à la rencontre des vignerons et bien connaître les produits.
Comment as-tu trouvé tes premiers clients ?
Mes premiers clients sont venus d’eux-mêmes car il y a beaucoup de demandes dans le secteur, mais peu d’offres. La moitié d’entre eux provient de mon entourage immédiat et l’autre du référencement via mon site Internet le Clos du Vin.
Tu étais auparavant infirmier dans la fonction publique. Est-il facile pour un fonctionnaire de créer son entreprise ?
Ce n’est pas évident pour deux raisons. La première est que la fonction publique ne favorise pas l’esprit d’entreprise et que celle hospitalière ne propose aucun avantage financier aux porteurs de projet. La seconde est qu’il est difficile de franchir le pas car cela signifie qu’il faut abandonner tous ses avantages (horaires, CE, 13ème mois, congés payés) et la sécurité de l’emploi.
Sans prime de départ et sans aide de Pôle Emploi, pas facile de se lancer !
Le seul avantage réside dans la possibilité rapide de se mettre en disponibilité, c’est-à-dire que l’on est détaché de son hôpital et que l’on ne perçoit plus de salaire. Il est néanmoins possible de revenir au sein du même hôpital, et non au même poste, en cas de difficultés financières.
Quels sont aujourd’hui tes objectifs ?
J’aimerais développer mon réseau professionnel, et ouvrir un ou deux autres clubs d’œnologie en septembre prochain. Je projette aussi de diversifier mes actions d’animation et de formation avec la grand distribution par exemple, et pourquoi pas de trouver un axe commercial dans les vins et les spiritueux.
Maintenant que je n’ai plus le statut de fonctionnaire, je suis libre d’imaginer tout cela !
Pour tout savoir sur Le Clos du Vin, rendez-vous sur le site web : http://www.leclosduvin.fr/